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26 décembre 2025 | 19:59 CET

Artpoint ou l’art du numérique

Une entreprise qui embarque l'art, et plus particulièrement numérique, dans les espaces du quotidien
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Artpoint s’est associé avec Covivio afin de transformer le hall de réception de CB21, sa tour emblématique à La Défense (CB21)

Artpoint est né en 2019 de la rencontre de ses deux fondatrices, Laurie Bonin et Julie Corver, en dernière année de master entrepreneur à HEC. L’une a un parcours en management, l’autre en propriété intellectuelle et droit du marché de l’art. Toutes deux avaient envie d’entreprendre dans le secteur de la culture.

« Nous trouvions que c’était un secteur qui méritait encore d’être dépoussiéré, notamment en matière d’accessibilité à la culture, et qu’il y avait une certaine incohérence avec des artistes toujours en avance sur leur temps à vouloir abolir les frontières », se souvient Laurie Bonin. Les deux fondatrices observaient aussi qu’émergeait une nouvelle génération d’artistes qui innovaient grâce aux nouvelles technologies et en face de laquelle se trouvaient des institutions parfois trop conservatrices. « Nous nous sommes dit qu’il y avait besoin de nouveaux acteurs en mesure de porter cet art numérique aux yeux du public et de nouveaux modes de diffusion pour le décloisonner », continue la cofondatrice.

L’objectif d’Artpoint est d’embarquer l’art, et plus particulièrement numérique, dans les espaces du quotidien : bureaux, hôtels, espaces commerciaux, espaces publics. « Ce qui nous a intéressées dans l’art numérique c’est d’abord, d’un point de vue esthétique, le fait qu’il soit profondément vivant et apporte une dynamique intéressante aux espaces, développe Laurie Bonin. Par ailleurs, c’est un art immersif qui crée un contact assez direct avec son public, un art qui a ce pouvoir de capter et de mobiliser les émotions. »

Ce qui les intéresse aussi, c’est la dimension plus conceptuelle de cet art qui « capte les préoccupations de notre temps, car les artistes sont très ancrés dans l’air du temps et ses enjeux ». Pour ce faire, ils vont explorer la 3D, l’art génératif (entendez des œuvres créées à partir d’algorithmes avec une part d’aléatoire laissée à la machine), des œuvres interactives qui réagissent en temps réel en fonction des mouvements des spectateurs. Les œuvres se déploient sur écran ou en sculptures digitales qui vont intégrer par exemple une dimension lumineuse, interactive, le mouvement. « Il y a autant de formes d’art numérique qu’il existe de technologie, souligne Laurie Bonin. C’est un terme assez vaste qui regroupe un certain nombre de réalités. »

Artpoint représente aujourd’hui un peu plus de 500 artistes aux 80 nationalités différentes. Quelque 10 000 œuvres à diffuser sur écrans sont accessibles sur abonnement. D’autres œuvres peuvent être créées sur mesure à la demande du client en fonction de ses desiderata ou d’un événement particulier. Pour les deux fondatrices, l’ambition, quelle que soit la forme que prennent cet art et le lieu où il est diffusé, reste de partager les œuvres avec un large public. Il s’agit aussi de donner une nouvelle opportunité aux artistes de présenter leur travail et d’avoir de nouvelles sources de revenus. « Et plus on a de lieux d’exposition, plus on arrive à suivre cette double ambition… »


Article issu du Business Immo Global 221